Contexte de l’étude
Réalisée par l’équipe d’expert chaîne de valeur de NExDEFI Group, cette étude de base est une activité du programme STARS, exécuté par ICCO et financé par la Fondation Mastercard. L’étude visait à mieux appréhender la chaîne de valeur du karité au Burkina tout en tenant compte de la dimension genre et de permettre à cette ONG Néerlandaise de planifier des actions de renforcement des capacités et d’amélioration de ladite de chaîne de valeur.
Méthodes
Comme méthode, l’approche du système de développement des marchés connu sous le nom de M4P (Making market works for the poor) a servi pour les analyses. À travers cette approche, une analyse systémique de la chaîne de valeur du karité au Burkina Faso a été réalisée. En effet, à partir d’une analyse de l’environnement institutionnel, l’outil a aussi permis de mieux appréhender les obstacles qui empêchent les acteurs notamment les femmes, généralement les plus démunis et exclues des circuits de commercialisation porteurs et/ou effectifs, de participer au marché (marché inclusif).
Résultat de l’étude
En termes de résultats, l’analyse a permis de mettre en évidence les principales zones de production du karité au Burkina Faso, notamment les régions administrative du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest, des Cascades, du Centre-Est, de l’Est. La chaîne de valeur du Karité au Burkina Faso évolue encore en dessous de ses potentialités productives avec un taux de ramassage et de collecte faible (autour de 50%) et une insuffisance de débouchés. Le marché reste non seulement inorganisé malgré les efforts de l’Etat, de la Table Filière Karité (TFK) et des partenaires d’appui, mais marqué également par une confusion des acteurs, leurs rôles et fonctions au niveau de la chaîne de valeur. Les organisations et faîtières disposent d’une faible connaissance des marchés national, sous-régional et international. Ce qui limite l’adoption de stratégie conséquentes. La question de la qualité des amandes persiste en raison des taux d’humidité élevés, les mauvaises pratiques, des conditions de transport et de stockages difficiles et de l’absence d’un dispositif national de contrôle. Les organisations des acteurs, habituées aux subventions, manquent parfois d’esprit d’entreprise et n’arrivent pas souvent à développer des modèles d’affaires compétitifs et durable. Les amandes et beurre de karité produit par les organisations féminines souffrent de coûts de production élevés, du non-respect des exigences de qualité, des délais de livraison et des coûts de transaction élevés. Enfin, l’insuffisance et l’inadéquation des services financiers constituent un frein car les volumes de crédit sont souvent faibles, les offres des produits financiers mal adaptées au besoins des acteurs et les prêts accordés souvent en retard (déphasage avec les périodes de besoins).
Principales recommandations
Afin de contribuer à relever les défis majeurs, l’étude a recommandé au Projet STARS, ce qui suit :
- Approfondir avec les acteurs la question du marché à travers les différents maillons
- Poursuivre l’accompagnement de la structuration de la Chaîne de valeur karité à travers la Table Filière Karité.
- Soutenir la modernisation des technologies et la professionnalisation des systèmes de production
- Renforcer les capacités des acteurs en gestion commerciale, comptable et financière dans le but d’ améliorer l’accès aux services financiers

